vendredi 7 juillet 2017

vu à la télé @ « carmen » à aix-en-provence…





J’ai vu la pâle copie de la représentation des « Contes d’Hoffmann » à Madrid dirigé par un superbe Cambreling et dans la mise en scène éblouissante et révolutionnaire de Marthaler. Autant à Madrid Offenbach resplendissait sans trahison en déroulant la folie contagieuse d’Hoffmann, autant ici, à Aix-en-Provence, l’idée géniale de Tcherniakov, s’épuisait au fil des mesures et du temps. Aussi bien à Madrid qu’à Aix, le centre d’intérêt était la psychanalyse , la thérapie nécessaire pour tenter de survivre.

J’ai vu un couple enter sur scène, dans une salle d’attente de gare ou d’un asile d’aliéné. Madame veut que monsieur, complètement dépressif entreprenne une thérapie. Elle a fait les démarches. Ils n’ont plus qu’à signer l’internement pour trois jours ce qui me parait court. Le médecin psychiatre annonce à madame qu’il a trouver le mieux pour guérir monsieur : jouer un jeu de rôle. Et se sera le jeu de « Carmen ». Monsieur jouera le rôle de José et on lui fera revivre sa vie – celle de José – en compagnie de comédiens professionnels pour les autres rôles. Son épouse qui ne veut pas le quitter d’une semelle exige de jouer le rôle de Micaela… Tout ce petit monde se met en place et l’opéra – celui de Bizet – commence. Il sera interrompu, maintes fois, par la lecture de communiqués donnant des conseils sur l’évolution de la thérapie et indiquant au spectateur où en est l’action. Etc…etc…etc…

Si vous voulez connaître la suite regardez le replay ou achetez le DVD quand il sortira… s’il sort évidemment.

Cela aurait pu être magique. Mais que ce fut répétitif et ennuyeux. Je ne me souviens même plus d’avoir entendu la musique, sinon des voix sans intérêts mais probablement voulues ainsi pour le délire dalien et la subtile vérité freudienne et un orchestre lourd et pesant…

Mais l’essentiel est que je n’ai ni vu ni entendu « Carmen » de Georges Bizet. Et ce fut un grand soulagement… Tentative appréciable mais jamais vraiment exploitée !


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