lundi 11 septembre 2017

vu à travers le tube @ la rue est occupée…


Ce matin, je ressens la douceur de la brume qui transpire ses gouttelettes humides, l’inquiétant mouvement des gros nuages noirs qui vont déverser leurs crachats sur la ville, l’odeur suave du camion-benne à ordures qui fait vrombir son moteur sous mes fenêtres, les gémissements du toutou qui lèche sa maîtresse – ma voisine de palier -, l’ahurissante allée de toits à râteaux qui se perd au pied de la colline sacrifiée. C’est que, ce matin, je suis content. C’est la première fois que, depuis le coup d’Etat de l’enfant-Roi, le peuple intelligent va prendre possession de la rue. Et cela me réjouit parce que j’ai l’impression – contrairement à ce que je croyais dur comme fer -, que certaines gens ont compris et comprennent. C’est un fait. Y aurait-il une lueur d’espoir dans cette prison infestée de rats et de crapauds  unijambistes ? C’est vrai ! Je devrais attendre la suite…  


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