Hier, « 28 Minutes »,
l’excellente émission d’Elisabeth Quin sur Arte, recevait Sylvain Tesson et
Michel Onfray, ce qu’on appelle des philosophes. Si le premier s’est
soigneusement respecté en allant vivre plusieurs mois, seul et démuni, dans une
cabane au fond des bois afin d’illustrer sa conception du philosophe qui joint
l‘acte à la parole, le deuxième n’a pas quitté Paris et n’a pas manqué de
répéter – ce qu’il répète inlassablement et sur tous des plateaux de télévision
- que notre siècle ne compte que deux philosophes authentiques : lui, en
premier, et Tesson, en second, cela va de soi. Et moi alors ? Moi aussi je
pense et je réfléchis. Moi aussi j’écris des choses incompréhensibles et tous
les jours et tous les jours ici. Mais moi, je ne suis pas dans le circuit. On
ne m’invite pas à la télé. Ce que j’aime tout de même chez Tesson, c’est sa
casquette. Ce que j’aime par contre chez Onfray, c’est rien. Oui, rien. Je ne
supporte pas cet homme qui ne transpire que le mépris pour tout ce qui ne s’appelle
pas Onfray. Et je ne pourrais jamais écrire le moindre mot aimable sur un homme
qui a fait fortune en scribouillant des milliers de lignes pour injurier un des
plus grands cerveaux de l’humanité : Siegmund Freud.
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