Laurie est une jeune parisienne naïve
adepte de Airbnb qui a loué son studio à des inconnus. C’est très à la mode
aujourd’hui : on laisse entrer n’importe qui chez soi et plutôt que de
prendre le train, on voyage en voiture avec n’importe quel individu qui peut
vous violer, vous dépouiller ou vous zigouiller à tous moments. C’est la mode
et la mode, c’est ce qui décide de tout, même de notre vie et de notre mort.
Bref ! Laurie a beaucoup pleuré quand elle est rentrée de ses vacances
ensoleillées où elle s’est faite dorée sur les plages avec l’homme rencontré à
la friterie qui lui a offert un Coca Cola et qui lui a promis le mariage et la
couvée en sachant très bien qu’il ne la reverrait pas. Son studio avait été
dévasté et, j’insiste, elle l’a bien cherché.
Moi – oui, moi, parce qu’il n’y a que
moi pour parler de moi -, je n’ai jamais prêté ou loué mon appartement, ne
serais-ce qu’une heure, je n’ai jamais pris quelqu’un en stop et je n’ai jamais
fait de stop. J’avais – il y a une quarantaine d’années - une amie très intime
qui ne voyageait qu’en stop et le plus souvent cela se terminait à l’hôtel avec
le conducteur. Mais un jour, cette manie à la mode s’est terminée dans un
sous-bois. Elle a été violée puis égorgée…
Tu vois Laurie, ne pleure pas… tu est
encore en vie !
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