Le juge Lambert s’est suicidé
et l’affaire Grégory rebondit. Il s’est suicidé alors que venait d’être
divulgués les carnets secrets de son successeur dans cette affaire, le juge
Simon. Je ne sais pas - mais je l’espère – que cette confusion perpétuelle,
cette valse hésitation, cette longue corde à nœuds indénouables, trouvera son
issue et que justice sera faite.
Ce qui est intéressant dans
ce roman qui ne sort pas de l’imagination, c’est que la vie, telle qu’elle est
– et pas telle qu’on croit la voir – se déroule en direct sous nos yeux,
tournant autour d’un petit enfant assassiné parce que l’homme, la famille, la
société, la morale, la religion, le fric, la jalousie, l’ignorance décrétée, ne
sont qu’immondes pourritures et que les peuples votent pour des Rois lorsque
ceux-ci, ne leur sont pas imposés.
Grégory me renvoie à la
psychanalyse, à mon analyse de douze années et à celle que je viens de reprendre
pour la totalité des années qu’il me reste à vivre. Le monde psychanalytique
est si éloigné des mensonges qu’on nous assène dès la naissance, des dénies
qu’on nous oblige à avaler, des mensonges que l’on transforme en vérité, que
seuls ceux qui sont plongés dans ses principes sont capables de voir que le
monde est vicié, vicieux et entièrement hors de l’humain. La seule chose que
l’on apprend aux gens c’est : « Et qu’est-ce qu’on peut y
faire ? ». Moi je sais, et quelques autres le savent, qu’on peut tout
faire si l’on accepte de se faire accompagner pour rencontrer le miroir qui
nous montrera notre vrai visage et nous dévoilera les comportements
authentiques que nous devrons adopter pour aborder le passage éphémère et
inutile sur cette terre. Être analysé – donc s’analyser - nous projette hors des
conventions assassines de nos lois et usages. Et c’est quand on les observe de
loin, en toute objectivité, que l’on ne peut qu’être tétanisé et fuir à toutes
jambes ce monde de folies et de crasses puantes dans lequel se complaisent les
humains.
Voua aurez beau voter et
revoter. Votre vote ne sert à rien. Vous n’êtes que de dindon de la farce… Vous
connaissez ?
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