L’adjointe de Juppé à la
mairie de Bordeaux, Virginie Calmels, farouche juppéiste, était ce matin
l’invitée d’Alexandra Bensaid, venue chez Cohen pour défendre, au risque de sa
vie, les vertus monacales de Monseigneur Fillon, empêtré dans les vases
communicantes qui se déversent dans les égouts. Pour ceux qui ne savent pas ce
qu’est le déni, réécoutez la séquence. Calmels s’est figée au soir du triomphe
de son nouveau mentor, soir où il savait que le trône était à lui et qu’il
serait le prochain successeur de Charlemagne, Louis XIV et Napoléon. Elle n’a
pas écouté une seule des questions de la journaliste et a débité sa propagande
surréaliste pour l’homme qui se perd dans ses mensonges en révélant chaque jour
ce qu’il est, c’est à dire le contraire de ce qu’il a toujours montré. Une
large partie de la base et de ses alliés savent que son obstination à vouloir
être Roi mène la droite à sa perte et ouvre la voie à Marine et à ses millions de
lepenistes. L’homme est froid, glacial et buté. Seule Pénélope sait
l’apprécier. Mais le peuple de France n’est pas Pénélope. Il n’a pas l’amour de
la tapisserie ni la constance de défaire la nuit ce qu’il fait le jour en
attendant des jours meilleurs qu’il ne verra jamais. Si Fillon croit en sa
victoire, c’est qu’il relève de la psychanalyse. Et comme les autres sont du même
gabarit, différent selon, je ne voudrais pas avoir la responsabilité des
votants qui vont mettre au pouvoir bien
pire que ce qu’ils ont actuellement. Moi, je m’en lave les mains. Je ne
vote pas parce que je refuse de jouer à ce jeu de société perverti. Je regarderai,
avec un délicieux sadisme, le peuple s’étouffer et souffrir pendent que je m’éteindrai
lentement et paisiblement…
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