Pénélope vue de dos, par Pierre Bardon
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Le trône de France leur ayant
tourné le dos depuis longtemps et s’étant estompé dans l’air du temps, les prétendants
qui ne peuvent plus prétendre au rang suprême, devraient, s’ils se respectent,
monter ce soir sur le ring pour faire couler le sang. C’est pourquoi, ce matin,
j’ai déjà allumé la télé et poser mon cul sur le canapé. J’attends tout excité.
Pendant ce temps, le futur
Roi, le sage, l’intègre, le catho courbé, l’honnêteté incarnée, la beauté
intériorisée, l’âme pieuse et dévouée, le Saint sacrifié, poursuit sans
sourciller – à l’image de sa statut de
pierre taillée dans un roc obstiné – sa marche vers le pouvoir que lui offre le
peuple par son bulletin de soumission. Fillon triomphe et rien ne peut
l’arrêter, sauf… Pénélope ?
Improviser tous les matins au
saut du lit ces petits textes sortis de ma pensée, est le bonheur de ma
journée. C’est ce moment de liberté qui me comble à l’infini, parce que c’est
pour moi que j’écris, c’est à moi que je parle, c’est à mon reflet que je
confie les troubles insensées de ma pensée qui transcrivent les vérités la vie. Et
le plus étonnant et le plus banal parce que tout à fait normal, c’est que
personne ne me lit… et c’est très bien ainsi !
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