Alors que je regardais les sept cires
prêtées à la télé par Grévin, mon poisson rouge n’a pas cessé de
commenter : « T’as vu la mine déconfite de celui-ci ? Le
sourire dépressif de celui-là ? T’as entendu cette ineptie ? T’as
entendu ce gros mensonge ? ». Mon poisson rouge est libre. Je le
laisse dire. Je ne l’écoute pas. C’est quand il a pensé très fort que j’ai
perçu sa voix en bulles et qu’il m’a sorti de l’écran hypnotique. Il avait
raison : ils étaient sept et pourtant six, six hommes dans le dénie. Je n’ai
pas vu la femme annoncée dans le programme. On n’avait même pas prévu son
pupitre. Je pense qu’elle a renoncé aux fastes de la cour où elle aurait pu
être Reine pendant cinq ans. A 22 heures, j’ai bordé mon poisson et je suis
allé me coucher. Et je me suis réveillé avec France-Inter – comme chaque matin
depuis 72 ans – et j’ai piqué une grande crise de colère aux dernières
nouvelles. Non pas parce que ce que j’ai entendu des commentaires sur un débat
qui n’a pas eu lieu, non pas parce qu’un fou dangereux monte sur le trône royal
des Etats unis aujourd’hui, mais parce que j’ai appris qu’une scandaleuse
marche anti-IVG aurait lieu dimanche à Paris et que ce mouvement de crétins
était soutenu et encouragé par un scandaleux et dangereux dictateur : le
chef suprême de la secte catholique. Je vous laisse. Je vais tenter de me
calmer…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire