Si ce n’était le charme
envoutant et remarquablement reconstitué en apesanteur du mouvement lent du
quatuor de Debussy, je serais convaincu que j’ai assisté à une très belle
prestation de la classe de musique de chambre du CNSM de Lyon ou Paris. Les
excellents chambristes du Quatuors Modigliani se sont fixés un cadre et n’en
sont pas sortis, mais peut-être bien qu’ils n’ont, tout simplement, pas osé.
Ils ont choisi la perfection dans la sagesse, donc… l’ennui. Debussy avait tout
perdu de son charme fantasque, de son romantisme à la Pelleas ; Dvorak, il
est difficile de conclure parce que ce quatuor est une merde vulgaire absolue.
Il reste le plat de résistance : Brahms et son Quintette avec piano où le
pianiste a planté quelques clous sous un gommage total d’élans, de passions et
de débordements, chair pulpeuse de l’œuvre, sans laquelle il ne reste qu’une
ossature sans intérêt… ce qu’il me semble avoir perçu. Quand je vais au concert
ou à l’opéra je ne demande qu’une chose aux artistes, une seule : « Etonnez-moi ! ».
Je suis resté sur ma faim…
Dvoràk : Quatuor n°12 en fa majeur "Américain"
Brahms : Quintette pour piano et cordes en fa mineur
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