vendredi 4 août 2017

vu et entendu au concert @ 2 août 2017, sisteron, quatuor modigliani et till fellner (piano)





Si ce n’était le charme envoutant et remarquablement reconstitué en apesanteur du mouvement lent du quatuor de Debussy, je serais convaincu que j’ai assisté à une très belle prestation de la classe de musique de chambre du CNSM de Lyon ou Paris. Les excellents chambristes du Quatuors Modigliani se sont fixés un cadre et n’en sont pas sortis, mais peut-être bien qu’ils n’ont, tout simplement, pas osé. Ils ont choisi la perfection dans la sagesse, donc… l’ennui. Debussy avait tout perdu de son charme fantasque, de son romantisme à la Pelleas ; Dvorak, il est difficile de conclure parce que ce quatuor est une merde vulgaire absolue. Il reste le plat de résistance : Brahms et son Quintette avec piano où le pianiste a planté quelques clous sous un gommage total d’élans, de passions et de débordements, chair pulpeuse de l’œuvre, sans laquelle il ne reste qu’une ossature sans intérêt… ce qu’il me semble avoir perçu. Quand je vais au concert ou à l’opéra je ne demande qu’une chose aux artistes, une seule : « Etonnez-moi ! ». Je suis resté sur ma faim…

Debussy : Quatuor en sol mineur
Dvoràk : Quatuor n°12 en fa majeur "Américain"
Brahms : Quintette pour piano et cordes en fa mineur



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