Dès le milieu de l’après-midi, la
Radio-Télévision Belge (RTBF) l’avait annoncé : Macron-Le Pen au second
tour. J’ai, de suite, prévenu mes amis de Facebook et aussi tous mes amis
abstentionnistes pour leur dire que les jeux étant faits et qu'ils pouvaient aller ce
promener en ce beau dimanche ensoleillé, ayant complètement oublié que ne
votant pas, ils ne m’avaient pas attendu pour aller se faire bronzer.
J’ai remarqué que notre nouveau Roi –
Le Pen ne passera pas (il me semble, mais…) – avait déjà mis son habit avant
l’investiture. Sire Macron s’est fait attendre, s‘est fait désirer, s’est fait
longuement acclamé en se rendant sur son podium, main dans la main avec la
Reine-mère-épouse, habillée par Dior en personne et que, ensuite, et toujours
portée dans la foule, il s’est rendu dans l’une des plus chiques et des plus
ruineuses brasseries parisiennes, fêter sa prise de possession du trône. Je me
suis cru voir dans un film de Sofia Coppola. Revenu sur terre j’ai compris
que la France n’est pas prête à se débarrasser de son odieuse monarchie.
J’ai remarqué le regard méchant du
bougon Mélenchon qui a refusé tout net sa défaite. Quand on joue, Monsieur le
Dictateur qui veut rendre le vote obligatoire, on en accepte les règles. Il n’a
pas donné de consigne, prétextant que ses électeurs était assez grands pour
décider par eux-mêmes alors qu’il songeait sans doute qu’il pourrait savourer
sa revanche en jouissant pleinement, si le FN emportait cette victoire que je ne sais qui – à part
lui-même – lui a volé sous son nez sans qu’il ne le voit.
J’ai remarqué le désarroi du voyou
Fillon et la débandade générale de sa bande de brigands professionnels. Il a
parlé clair et net, puis s’en est allé.
J’ai remarqué que Poutou, l’homme qui
nous a diverti et qui a dit ce que personne n’osait dire, a dépassé les 1%, ce
qui est loin d’être une défaite.
Ce matin, la France n’est plus tout à
fait la même. Cependant, la monarchie étant indéboulonnable, je reste
abstentionniste convaincu et j’espère que le nouveau couple royal ne prendra
pas pour modèle Lady Macbeth et son pantin de mari.
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