J’avais mis en ligne ici-même, il y a quelques
semaines, mes impressions après mon passage à l’opéra de Marseille pour la
représentation de « Boris Godounov » de Moussorgski. J’avais expliqué
mon abandon après une trentaine de minutes de spectacle et ma sortie de la
salle plutôt remarquée. En effet, comment supporter une mises en scène d’une
laideur explosive, les vas et viens incessants, entrées et sorties de scènes
perpétuelles et bruyantes, couleurs hallucinantes de mauvais goût, chœurs
hurlants et faux, orchestre fanfoireux, direction lourde et imprécise,
spectacle de patronage des années 50. Je n’avais jamais vu un spectacle aussi
mauvais et pourtant j’en ai vu des vraiment pas bons. Et pourtant la critique,
aussi bien régionale que parisienne – enfoiré de forumopera.com -, a été
dithyrambique et s’est embourbée dans des éloges dont les résonances vont
au-delà de toute compréhension. J’avoue avoir eu un doute sur ma perception et je
me suis demandé si je ne devais pas retourner à l’école pour revoir mes
classiques.
Mais me voilà rassuré. Une connaissance intime, qui
a toute ma confiance, était à Marseille ce mercredi, à l’opéra, pour la
représentation de « I Capuleti e i Montecchi » de Bellini. Et son
analyse de ce qu’elle a vu et entendu a été, mots pour mots, la même que la
mienne pour Boris. Comme moi elle a quitté le théâtre après le premier entracte
et a bien juré de ne plus jamais mettre les pieds dans ce lieu où l’on se moque
ouvertement des gens qui payent leur place. Le problème n’est pas vraiment la
terrible mauvaise qualité des spectacles, mais la connivence entre les
critiques et la direction de la maison. Quels avantages ont donc ces
scribouillards pour se permettre de falsifier à ce point la réalité ? Comme pour
Fillon, la justice devrait mettre son nez dans les usages qu’entretiennent des
gens qui veulent vendre leurs papiers et ceux qui veulent vendre leurs places.
Les dessous de table ne doivent pas être négligeables.
Avant que je sois banni définitivement de
forumopera.com pour injure envers leurs torchons et injure envers Robertino –
Roberto Alagna pour les non-connaisseurs -, Sylvain Fort, un de leur manitou,
m’avait dit au téléphone qu’il avait été banni – lui aussi – des Chorégies
d’Orange parce qu’il n’avait pas été gentil. Depuis, il a dû passé un pacte
avec le grand Diable, parce que pour forumopera.com, Orange est devenu le lieu
indispensable pour poser son cul sur la pierre les soirs d’été, même si la
plupart du temps, c’est à chier.
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