La course à l’info juste et lucide
devient épuisante. Les débats politiques se sont multipliés. Les invités
permanents – toujours les mêmes - passent de plateaux en plateaux, de studios
en studios. Les présentateurs censurent tout ce qui fâchent et ne laissent
jamais aller au bout du discours lorsque
l’argument n’est pas en faveur du Roi. J’excepte Elisabeth Quin qui fait un
sacré boulot dans son « 28 minutes » sur Arte. L’ombre de l’enfant
psychotique, Roi de France, plane sur tous les débats et les visages pâles et
contractés montrent bien le danger épouvantable qui pourrait survenir si une
langue osait une parole malencontreuse contre Sa Majesté. La France est
totalement paralysée par un enfant, un enfant malade, un enfant capricieux, un
enfant pervers, un enfant gâté sans cesse réfugié sous les jupes de sa
mère-épouse. Un enfant inconscient qui entraîne le peuple dans le gouffre de
l’enfer. Au milieu de ce désordre, je suis fier de penser, je suis fier de
savoir, je suis fier de m’être fait aider, je suis fier d’avoir rencontré
Freud. Je suis fier de m’être confié à son analyse fondamentale. Je suis fier
d’être seul avec mon moi soudé à mon double moi. Par contre, j’ai honte de ne
pas avoir tué ma mère pour sa faute impardonnable : m’avoir mis au monde
alors que je n’ai rien demandé !

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