dimanche 8 octobre 2017

vu et entendu au concert @ le vide à l’orchestre national de lyon


Quelques minutes avant le concert...


Samedi 7 octobre 2017, 18h
Auditorium-Orchestre national de Lyon

Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie n° 40, en sol mineur, KV 550 
Giuseppe Verdi Credo de Iago «Credo in un Dio crudel», extrait d’Otello
Giuseppe Verdi Monologue de l’honneur «L’onore ! Ladri !», extrait de Falstaff
Richard Wagner Siegfried-Idyll
Richard Wagner Adieux de Wotan «Leb’ wohl, du kühnes, herrliches Kind» et Enchantement du feu, extraits de La Walkyrie

Bryn Terfel , baryton-basse
Orchestre national de Lyon
Lahav  Shani, direction

Le vide… c’est l’impression qui me reste ce matin et peu d’autres choses étonnantes.

Que venait faire dans ce programme Verdi/Wagner, cette symphonie de Mozart qui, bien qu’elle soit la célèbre 40 en sol mineur, a été jouée proprement, dans le respect de partition de l’éditeur ? Mais il a été difficile de savoir ce que voulait le chef. Style baroque, style classique, style romantique, style coup de point ? Je crois bien qu’il ne voulait rien, et Mozart n’en est pas sorti grandi. Et l’ennui a fait son apparition…

Que venait faire ce supposé immense et grandiose baryton-basse, sinon de la figuration, puisque je ne l’ai pas entendu et qu’il a persisté à « chanter » - je dirais plutôt vociférer – pour les places numéros impairs alors que j’étais du côté pair ? Iago ce ne peut être que des cris effrayants, c’est surtout la perversité susurrée, entrecoupée d’éclairs fulgurants. Falstaff, ce n’est pas un comique de cirque. C’est une énorme corpulence qui souffre de ne pouvoir séduire les femmes. C’est un frère du clown triste et non pas un bonhomme qui s’en fout et qui chante à tue-tête parce qu’il est bien payé, ici à tue-tête dans le silence de sa voix parce que couvert sans cesse par la tonitruance superbe de l’orchestre.

Pourquoi le jeune chef – il y a plus jeune – a-t-il dirigé – assez bien – sans se poser la question de l’équilibre sonore qui hier était totalement absent.

Depuis le départ de Jun Märkl, l’orchestre est devenu transparent, sans expression, sans vie, sans âme, sans personnalité, surtout et avant tout chez les cordes qui se sont laisser complètement bouffer par l’incroyable virtuosité et musicalité des bois et des cuivres. Ce sont des supers champions qui ravagent tout en jouant et je me sens obligé de mentionner l’inégalable jeu technique et l’incroyable beauté sonore de la nouvelle jeune « Première hautbois solo ».

L’Orchestre national de Lyon se doit d’avoir un chef permanent, un grand, un solide, un révolutionnaire qui puisse en réveiller certains. Je ne sais pas si une nomination est bientôt effective, mais je sais qu’il est temps d’oublier l’ère Statkin…

Hervé Gallien  

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