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| Quelques minutes avant le concert... |
Samedi 7 octobre 2017, 18h
Auditorium-Orchestre national
de Lyon
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Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie n° 40, en sol mineur, KV
550
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Giuseppe Verdi Credo de Iago «Credo in un Dio
crudel», extrait d’Otello
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Giuseppe Verdi Monologue de l’honneur «L’onore !
Ladri !», extrait de Falstaff
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Richard Wagner Siegfried-Idyll
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Richard Wagner Adieux de Wotan «Leb’ wohl, du
kühnes, herrliches Kind» et Enchantement du feu, extraits de La Walkyrie
Bryn Terfel , baryton-basse
Orchestre national de Lyon
Lahav Shani, direction
Le
vide… c’est l’impression qui me reste ce matin et peu d’autres choses
étonnantes.
Que
venait faire dans ce programme Verdi/Wagner, cette symphonie de Mozart qui,
bien qu’elle soit la célèbre 40 en sol mineur, a été jouée proprement, dans
le respect de partition de l’éditeur ? Mais il a été difficile de savoir
ce que voulait le chef. Style baroque, style classique, style romantique,
style coup de point ? Je crois bien qu’il ne voulait rien, et Mozart
n’en est pas sorti grandi. Et l’ennui a fait son apparition…
Que
venait faire ce supposé immense et grandiose baryton-basse, sinon de la
figuration, puisque je ne l’ai pas entendu et qu’il a persisté à
« chanter » - je dirais plutôt vociférer – pour les places numéros
impairs alors que j’étais du côté pair ? Iago ce ne peut être que des
cris effrayants, c’est surtout la perversité susurrée, entrecoupée d’éclairs
fulgurants. Falstaff, ce n’est pas un comique de cirque. C’est une énorme
corpulence qui souffre de ne pouvoir séduire les femmes. C’est un frère du
clown triste et non pas un bonhomme qui s’en fout et qui chante à tue-tête
parce qu’il est bien payé, ici à tue-tête dans le silence de sa voix parce
que couvert sans cesse par la tonitruance superbe de l’orchestre.
Pourquoi le jeune chef – il y a plus jeune – a-t-il dirigé – assez bien – sans se poser la question de l’équilibre sonore qui hier était totalement absent. Depuis le départ de Jun Märkl, l’orchestre est devenu transparent, sans expression, sans vie, sans âme, sans personnalité, surtout et avant tout chez les cordes qui se sont laisser complètement bouffer par l’incroyable virtuosité et musicalité des bois et des cuivres. Ce sont des supers champions qui ravagent tout en jouant et je me sens obligé de mentionner l’inégalable jeu technique et l’incroyable beauté sonore de la nouvelle jeune « Première hautbois solo ». L’Orchestre national de Lyon se doit d’avoir un chef permanent, un grand, un solide, un révolutionnaire qui puisse en réveiller certains. Je ne sais pas si une nomination est bientôt effective, mais je sais qu’il est temps d’oublier l’ère Statkin…
Hervé
Gallien
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