Dire qu’on est abstentionniste est
aujourd’hui une injure grave, si grave qu’elle vous met au banc de la société
qui vous voit comme un pestiféré lépreux qu’il faut condamner au bûcher. Parce
que la société, dans sa belle démocratie, interdit de penser par soi-même,
interdit d’avoir une opinion qui n’est pas dans la ligne officielle, interdit
la liberté d’être et de ne pas se parjurer. Ceux qui ont fustigé ouvertement et
vertement Macron et qui appellent à voter pour l’hologramme de la monarchie
dictatoriale, sont des cerveaux de bas-fonds et des traîtres à leurs opinions.
Si Le Pen a tant de voix, c’est que ce sont précisément les pouvoirs précédents
qui ont tout fait pour qu’elle ait quelques chances d’être Reine, même si je
n’y crois vraiment pas - qu'elle sera Reine -. Ils l’ont propulsé au centre de la politique
politicienne – dont ils sont si friands – en laissant dans la misère - et en
l’accentuant – l’immense partie du peuple démuni qui n’en peut plus de souffrir
pour les caprices des princes de ce pays et qui ne voit en Marine que ce que
les cathos voient en Jésus : le sauveur des pauvres gens qui se
nourrissent d’illusions. Le Pen triomphe et vous voudriez que je vienne en aide
à ceux qui la font triompher ? Non ! Jamais ! Ils doivent payer
leur forfait. Je suis abstentionniste et je le reste.
Quand à la fureur de Mélenchon qui se terre dans un tombeau de silence vengeur, je crois qu’il a raison. Faire entendre raison à toute cette bande de cons qui terrorisent les peuples qui votent pour eux, c’est perdre son temps et son énergie. Mais, peut-être paie-t-il son mensonge ? Quand on veut imposer le vote obligatoire – ce qui n’est pas démocratique – c’est que – si on y ajoute les « moi, je… » - on a une légère tendance à être dictateur !
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