mardi 18 avril 2017

vu à la télé @ arte, « tosca » de giacomo puccini (baden-baden, 17 avril 2017)




Dans la salle, je suppose que c’était magnifique. Vu à la télé, ce fut plus monotone et plus contraignant bien que la mise en scène et la direction d’acteur ne fut pas sans intérêt. J’ai bien aimé cette « Tosca » au siècle d’internet, sans carton-pâte, dominée par une humanité sans démesure et un certain détachement de l’époque des héros romantiques. Et c’est à l’Orchestre Philharmonique de Berlin, dans un legato, une continuité et une interprétation sans enflures et chocs inutiles et à son chef Simon Rattle – qui dirigeait l’œuvre pour la première fois -, que reviendra la Palme d’Or. Magique, bien que, si le parti-pris de la lenteur a sublimer le drame, il a aussi gommé légèrement la puissance du geste et de l’action. Peu importe… c’était trop beau ! Ma surprise fut la fraicheur incomparable du ténor de service, Marcelo Alvarez, qui a été de bout en bout le ténor simple et généreux qui a su projeter sa voix, non pour le public, mais pour magnifier l’art lyrique et donner vie à Mario – aïe Kaufmann mon héros -. C’était bien Marco Vratogna qui a pris l’habit de Scarpia et qui l’a incarné magnifiquement sans se soucier de ses célèbres prédécesseurs. Il reste Kristine Opolais, Tosca, la vedette, qui, si elle ne fait pas oublier Tebaldi ou Price – je déteste tout Calas – est rester dans une simplicité naturelle, une décontraction aérienne et une beauté non pas fatale, mais touchante comme la jeune fille et la mort. Comment oublier sa sublime robe rouge qui traverse la scène et l’écran de bout en bout, de son entrée à sa mort, fil rouge du chef-d’œuvre de Puccini ?


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